La Tour CMA-CGM à Marseille

Types d’ouvrage

Dessinée par l’architecte britannique Zaha Hadid, cette tour sera drapée de verre et deviendra le plus grand immeuble (64000 m2 shon) de la cité phocéenne ; elle symbolisera un phare moderne et aérodynamique à l’entrée du port de commerce en pleine mutation.

En complément de la Tour, un bâtiment Annexe de 4500 m2 au sol est construit sur 5 niveaux de sous-sols à usage et 4 niveaux de superstructures.

Les fondations et soutènements de la tour

Le soutènement périmétrique de la tour est constitué d’une paroi moulée d’épaisseur 0.82m et de profondeur variant entre 18m et 25m, au travers d’une alternance de remblais, alluvions vasards et tourbeux et poudingue qui a nécessité l’utilisation du Cutter BC32.
Une des particularités de cette fouille est la grande variation du toit du substratum du Stampien, dans l’axe Nord Sud de la tour, qui se situe entre 2 et 20 m de profondeur.
La stabilité de cette paroi est assurée en phase provisoire par des butons et des tirants provisoires.

Les descentes de charges de la tour sont reprises par un réseau de barrettes réalisées en arase basse et un noyau central en béton armé coulé à l’abri d’une seconde paroi moulée d’épaisseur 0.65m également en arase basse.

Les fondations et soutènements du bâtiment annexe

Le soutènement périmètrique du bâtiment Annexe est constitué d’une paroi moulée d’épaisseur 0.82m de profondeur 23 m, également réalisée avec un Cutter BC32.

La stabilité de cette paroi est assurée en phase provisoire par des butons préchargés (à 300 tonnes).

La reprise des descentes de charges du bâtiment se fait par l’intermédiaire d’un réseau de pieux forés réalisés en arase basse. 

Le suivi des avoisinants et la méthode observationnelle

La réalisation des fondations et le terrassement des fouilles sont suivis par un double dispositif : étude et suivi des vibrations et des déplacements du chantier.

Le suivi des vibrations a consisté en premier lieu à une étude des sources génératrices de vibrations et à une définition de seuils limites de vitesses particulaires.
Dès lors, un système de capteurs –récepteurs-enregistreurs a été installé sur les ouvrages environnants sensibles, à savoir essentiellement les voies SNCF du tunnel de Lajout mitoyen ainsi que les sous-sols du bâtiment Mirabeau II.

L’étude, le suivi et le contrôle des déplacements des mitoyens (Voies SNCF, viaducs DDE, immeubles CMA) et des ouvrages en construction a nécessité une étude approfondie afin de déterminer phase par phase et zone par zone les déplacements admissibles de tous ces ouvrages.
Cette étude réalisée conjointement par Botte Fondations et Fugro, a permis de fixer des seuils limites et d’intervention.

C’est l’objet de la méthode observationnelle de suivre de manière critique les déplacements et de prévoir des adaptations ou changements de solutions afin de préserver les existants sans compromettre la réalisation de l’ouvrage.

L’ensemble des contrôles a consisté à suivre les déplacements par inclinomètrie et topométrie, et à vérifier les niveaux de nappe à l’extérieur des fouilles.

Principaux intervenants

  • Maître d’oeuvre

Principales données chiffrées

Pour la Tour

  • Parois moulées et barrettes :
    • 8000 m² dont 5400 m² en épaisseur 0.82m
    • 2600 m² en épaisseur 0.65m
  • Aciers : 500 Tonnes
  • Béton : 5500 m3
  • Tirants : 36 tirants de 15 à 25 ml
  • Butons : 250 Tonnes
  • Terrassement : 33000 m3

Pour le bâtiment annexe

  • Parois moulées : 7400 m² en épaisseur 0.82m
  • Aciers : 550 Tonnes
  • Béton : 7000 m3
  • Butons Précontraints : 550 Tonnes
  • Préfondés : 10 U Ø 0.66m et Ø 1.120m
  • Pieux : 102 U lg.moy 25m soit 1000 ml de Ø 1.00m et 1500 ml de Ø 0.80m
  • Aciers : 70 T
  • Béton : 1000 m3
  • Terrassement : 62000 m3

L’ensemble des travaux de soutènements et fondations ont été réalisés de juillet 2006 à Avril 2007 mobilisant jusqu’à 40 personnes en production .