Ce n’est pas du tout prémédité mais je souhaitais appliquer mes compétences en géologie et compte tenu du fait que les domaines de la recherche et de l’enseignement de m’attiraient pas, je me suis orientée vers le secteur travaux. Choix que je ne regrette aucunement puisque avant tout, j’exerce un métier nécessitant d’être sur le terrain.
Après un bac scientifique j’ai passé un DEUG Sciences de la terre et de l’Univers pour étudier la géologie, puis j’ai intégré l’Institut des Sciences et Techniques de Grenoble (Polytec Grenoble) filière géotechnique où j’ai obtenu mon Master en 2002.J’ai effectué mon stage de technicien géotechnique au sein de la RATP pour le chantier de la ligne 14 du métro parisien METEOR
Puis mon stage de fin d’étude s’est déroulé au sein d’Arcadis agence de Sèvres (92), bureau d’études de sols, pour le projet autoroutier de l’A88 en Normandie.
Mes premiers pas chez Menard m’ont amenée à l’aéroport puisque je suis partie en V.I.E (Volontariat International Entreprise) au Liban sur un chantier de compactage dynamique et de drainage vertical. J’étais en charge du suivi de consolidation des sols compressibles.
Je garde un excellent souvenir de mon premier essai chez Menard et surtout à l’export, expérience que j’ai renouvelée par la suite en m’expatriant de nouveau, au Vietnam.
A l’heure actuelle, je suis amenée à me détacher géographiquement sur des chantiers et donc à avoir un mode de vie nomade. Ce métier me permet ainsi de renouveler régulièrement mon environnement de travail. J’évite ainsi la monotonie et j’ai l’impression de toujours pouvoir évoluer au sein de Menard.
C’est un challenge personnel que je me lance régulièrement afin de ne pas me reposer sur mes lauriers, avec le stress que les responsabilités peuvent parfois engendrer.
Pour l’instant, le poste d’ingénieur travaux me satisfait pleinement. Actuellement je m’occupe d’un chantier en France où je me forme sur d’autres techniques d’amélioration de sols. Le but étant pour moi de travailler de nouveau à l’export.
Je vais me faire l’écho des avis masculins sur la question : travailler avec une fille permet aux hommes d’élever le niveau des discussions et ils m’en sont reconnaissants. De mon côté, je préfère les rapports avec la gent masculine, francs et moins sujets à la jalousie.
De plus, le faible pourcentage de femme dans la profession se révèle être de qualité et je trouve que l’on se défend bien.
Curieusement, le machisme n’est pas là où on l’attend : nous savons nous faire respecter par les ouvriers sans problème. Ce qui n’est pas toujours le cas par certains cadres non habitués à prendre des décisions avec des femmes.
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